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GRI : Pratiques enseignantes du brouillon en littérature

Peut-on dire aujourd’hui, au terme de 30 années de recherches intenses sur l’écriture que les pratiques d’écriture ont évolué, que le sentiment de sécurité des enseignants (et par voie de conséquence des élèves) s’est accru ?

 

I- COMPOSITION DU GROUPE


Michèle Ayrault, formatrice Lettres à l’IUFM de Bretagne
Franck Douet,  maître formateur, Ecole Philippe Cousteau, Larmor-Baden
Eliane Maisonneuve, maître formateur, Ecole de Cardroc
Vianneyte Roux, maître formateur, Ecole de Trégain
Catherine Tauveron, PU,  IUFM de Bretagne (responsable du groupe)
Catherine Vilboux, maître formateur, Ecole de Langrolay

II- OBJET D’ETUDE ET PROBLEMATIQUE

 
L’une des questions qui motivent la constitution du GRI est la suivante : peut-on dire aujourd’hui, au terme de 30 années de recherches intenses sur l’écriture (dont le colloque  organisé par l’INRP en 2002 a fait la synthèse, voir Repères 26-27 et Tauveron, 2000) que les pratiques d’écriture ont évolué, que le sentiment de sécurité des enseignants (et par voie de conséquence des élèves) s’est accru ? La recherche EVA menée dans les années 80-90 est une des rares recherches en didactique du français dont les propositions, certes réifiées et dogmatisées comme dans toute transposition didactique de recherches en didactique,  ont été entendues et répercutées à la fois par l’institution (dans les programmes officiels de 1995), par les manuels, et surtout par les formateurs d’enseignants à la fois dans la préparation au concours de PE et dans la formation initiale et continue. On peut donc se demander  si ces différentes courroies de transmission ont provoqué des effets perceptibles dans les pratiques ordinaires des enseignants d’aujourd’hui et si oui lesquels. Quel degré de pérennité des pratiques anciennes inscrites dans la culture professionnelle des enseignants ? Quel degré de pénétration, de transformation, d’appropriation de la démarche d’évaluation formative ? Avec quels effets pervers (abondamment dénoncés, Tauveron, 1996, 2001) dont peuvent faire partie la non-individualisation de l’évaluation des productions ou, si l’on préfère, la non-prise en compte du « texte singulier » de l’élève,  la non-reconnaissance de la liberté souveraine du sujet scripteur et de ses toujours possibles intentions artistiques.
L’objectif est donc de décrire les pratiques ordinaires d’écriture dans les classes d’aujourd’hui et de tenter de reconstituer les représentations (du processus rédactionnel, du sujet écrivant en général, du sujet écrivant-apprenant et de l’écrivain en particulier, des rapports lecture-écriture…) qui gouvernent en sourdine ces pratiques. L’attention se porte sur le seul récit de fiction et sur le seul traitement des brouillons. Le groupe ne se prive pas cependant d’éclairages annexes (nature des consignes données, relations posées entre lecture et écriture, activités de structuration menées autour du brouillon…). En référence à la recherche INRP sur l’écriture littéraire du récit à l’école (Tauveron, Sève, 2005) qui s’est interrogée  sur les conditions didactiques favorisant l’adoption par les élèves d’une posture d’auteur, le groupe cherche à voir de quelle manière le sujet-scripteur (ses singularités d’écriture – ce qu’on appellera sa « poétique » -  son univers imaginaire et stylistique personnel)  est pris en compte ou non et pourquoi, si et comment l’enseignant parvient à l’aider à formuler et à trouver  sa propre voie d’écriture.

III- METHODOLOGIE


La recherche est une recherche descriptive et qualitative. Sur un corpus nécessairement restreint, compte tenu des forces du groupe,  elle vise à caractériser (et peut-être à catégoriser) les  pratiques du brouillon chez des enseignants de cycle 3 et de début de collège et les représentations sous-jacentes de l’écriture qui les gouvernent. Pour ce faire, elle s’appuie sur trois types de données, permettant études de cas  et étude d’ensemble de la population interrogée :
des déclarations de pratiques enseignantes obtenues à partir d’entretiens semi-directifs orientés par un questionnaire standard ;
des pratiques effectives d’enseignement de l’écriture (mais décontextualisées) sollicitées autour d’un ensemble de tâches imposées (analyse de consignes, analyse de productions d’élèves dans leur état final ou dans leurs versions successives, évaluation « comme en classe » de copies d’élèves, de scénarios didactiques ou d’échanges autour d’un texte  prélevés dans d’autres classes que celle de l’enseignant) ;
de pratiques effectives d’écriture (réécriture d’un texte d’élève, pour saisir comment, au-delà de leur jugement évaluatif et de leurs conseils de réécriture, les enseignants exécuteraient eux-mêmes la tâche de réécriture, opération qu’ils ne font jamais dans leur pratique professionnelle).
Les données recueillies doivent permettre de décrire le savoir-écrire de l’enseignant, ses savoirs sur le savoir-écrire (savoirs pour soi) et son savoir-faire écrire.

IV- PUBLICATIONS EN RELATION AVEC LA RECHERCHE

Intégration de résultats de la recherche dans :

Catherine Tauveron, « Apprendre à construire un effet de fiction : un problème flou », à paraître dans Sylvie Plane et Jean-Louis Dufays (Dir.), Enseigner la fiction, AIRDF
Catherine Tauveron, coordination avec Olivier Lumbroso et Claire Doquet-Lacoste du numéro 40 de Repères, en préparation, Ecrire avec, sur, de la littérature. Dans ce numéro, une contribution à venir de Catherine Tauveron.


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